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Un(e) technicien(ne) en santé animale, ça mange quoi en hiver?

Publié le 20 octobre 2021

Du 17 au 23 octobre 2021, nous célébrons la semaine des technicien(ne)s en santé animale, les « vet tech » en anglais, ou souvent appelés TSA. Vous les avez vu à l’œuvre à notre refuge, ou chez votre vétérinaire. Mais vous êtes-vous déjà demandé ce que faisaient, exactement, les techniciens(ne)s en santé animale?

Au Québec, un technicien en santé animale doit être titulaire d’un diplôme d’études collégiales en techniques de santé animale, un programme très contingenté et demandant d’excellentes aptitudes pour y être admis. Les techniciens en santé animale peuvent, à la suite de leurs études, travailler dans les établissements vétérinaires, les refuges, les zoos ou pensions, les laboratoires de recherche ou avec des organismes gouvernementaux ou pharmaceutiques.

Le technicien en santé animale est chargé d’apporter une aide technique aux médecins vétérinaires dans l’octroi des soins et traitements donnés aux animaux. Cela peut aller des prélèvements aux analyses de laboratoire, à assister le vétérinaire lors d’anesthésie et chirurgie, et beaucoup de consultation avec les clients. En quelque sorte, les TSA sont les équivalents des infirmiers, hygiénistes dentaires et techniciens de laboratoire en médecine humaine.

Les qualités recherchées chez le technicien en santé animale comprennent bien entendu l’amour des animaux! Mais il faut bien plus pour y avoir du succès. Un bon technicien en santé animale doit faire preuve d’autonomie mais être en mesure de travailler en équipe, doit avoir une bonne dextérité, une curiosité scientifique aiguisée, détenir un bon sens de l’organisation, être polyvalent et flexible, et être habile en communications interpersonnelles. Souvent, le technicien en santé animale dont vous vous souviendrai est celui qui a démontré passion et patience, tout en faisant preuve d’expertise et professionnalisme.

Ce qui est souvent masqué dans tout ceci, c’est le niveau d’empathie, mais aussi de stress émotionnel, qui fait partie du quotidien de ces professionnels. Nous avons donc voulu en parler un peu avec notre équipe de TSA de la SPCA de l’Outaouais.

Stéphanie nous dit : « Ce que je trouve le plus enrichissant dans mon travail c’est de voir le progrès qu’un animal va faire, de son arrivée jusqu’au moment où il sera prêt à trouver sa famille. Les voir arriver blessés, voir qu’ils ont eu la vie dure avant d’arriver à la SPCA, c’est toujours difficile à voir, mais aussi gratifiant quand on est témoin de leur progression et de leur rétablissement. Pareil pour le côté comportement. Quand ils arrivent et qu’ils ont peur, et qu’après quelques jours de travail avec eux, ils s’ouvrent enfin à toi, ça fait chaud au cœur. »

Marika ajoute : « Il est difficile de choisir LA chose la plus stimulante/enrichissante car nous sommes impliqués dans plusieurs aspects de la santé animale, que ce soit médical, le bien-être général, le développement des chatons/chiots, le comportement, la sensibilisation aux citoyens, l’assistance lors des chirurgies et tant d’autres! Chaque jour est différent! On en apprend tous les jours et ça nous permet de développer et perfectionner nos méthodes pour le bénéfice de nos pensionnaires. Nous avons la chance d’avoir une proximité inégalable avec les animaux de la SPCA à travers toutes les étapes de leurs séjours. Tout ça pour aider à donner le meilleur avenir possible à chaque animal. »

Marisol conclu : « Ce que je trouve le plus enrichissant et stimulant dans mon travail de TSA, c’est de réussir à améliorer considérablement la qualité de vie d’un animal malade, blessé ou craintif. Certains animaux arrivent au refuge dans de très mauvaises conditions et de les voir partir d’ici, complètement rétablis, avec une famille aimante pour la vie, c’est incroyablement énergisant. Et de savoir que cela est possible en grande partie grâce aux soins que l’on prodigue aux animaux, aux gavages qu’on leur fait plusieurs fois par jour lorsqu’ils ne mangent pas par eux-mêmes, aux fluides qu’on leur injecte quand ils sont déshydratés, aux médicaments qu’on leur administre, au temps qu’on prend à les apprivoiser lorsqu’ils ont trop peur, aux multiples suivis vétérinaires… et tant d’autres choses de notre quotidien! Je suis fière de faire ce travail avec passion et amour pour les animaux, tout comme le reste de mon équipe! »

Mais ce n’est pas toujours rose.

Marisol explique : « Ce que je trouve le plus difficile et frustrant, c’est de faire face à la surpopulation féline. C’est d’arriver un matin et de voir le refuge plein à craquer. Trop souvent, la journée se termine et tout ce à quoi je peux penser c’est toutes les tâches que je n’ai pas eu le temps de compléter, et ce que cela représente pour notre écosystème. Il y a un immense travail d’éducation à faire auprès de la société pour combattre cette surpopulation, et c’est parfois accablant. »

Stéphanie ajoute : « Ce que je trouve le plus frustrant, c’est de voir la mauvaise réputation que la SPCA a toujours auprès du public. Être perçu comme ‘’une tueuse d’animaux’’ c’est pesant, quand on en sauve beaucoup plus d’animaux maintenant qu’on en euthanasie. Pourtant cette image de la méchante SPCA est gravée dans l’opinion de beaucoup de gens et c’est difficile de la faire changer. Toujours avoir à s’expliquer devient lourd, mais je sais qu’il est aussi de mon travail d’essayer d’éduquer les gens… quand j’en ai la force de le faire! »

Marika renchérit : « L’impuissance face à certaines situations est pour moi ce qu’il y a de plus difficile dans ce travail. Que ce soit en raison de l’incompréhension de certains, de cas médicaux plus lourds, de certaines limitations que nous devons considérer ou la complexité de certaines situations auxquelles nous faisons face au refuge. Malgré toute notre volonté, les choses ne se dénouent pas toujours comme on le souhaite. On voudrait toujours en faire plus et trouver la solution parfaite, autant pour l’animal que la population en générale, mais ce n’est pas toujours possible. »

Voilà. Cette semaine, donc, nous célébrons ces techniciens(ne)s en santé animale qui sont au cœur de nos opérations, que vous les voyiez ou non, et qui assurent que les poilus qui passent par chez nous soient traités de façon humaine et reçoivent tous les soins auxquels ils ont droit. Tels des héros masqués, ils et elles travaillent dans l’ombre chaque jour pour la cause du bien-être animal.

Joignez-vous à nous pour dire ‘MERCI’ à tous les techniciens(ne)s en santé animale autour de nous, et particulièrement à notre équipe ici à la SPCA de l’Outaouais!

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