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Déconstruire les mythes au sujet de l’euthanasie

Publié le 10 janvier 2024

BB mythes euthanasie

Les mythes ont la vie dure en matière d’euthanasies de refuge. Or, le domaine du bien-être animal a grandement évolué dans les dernières décennies, permettant à de nombreux refuges, dont la SPCA de l’Outaouais, de réduire grandement leur taux d’euthanasies ; une excellente nouvelle! Si cet acte médical demeure d’actualité, c’est principalement en raison de circonstances hors de notre contrôle et dans des situations spécifiques.


Avant d’aller plus loin, nous tenons à défaire un mythe tenace : aucun animal n’est euthanasié parce qu’il serait au refuge depuis « trop longtemps ». Les animaux restent au refuge aussi longtemps que nécessaire à leur adoption!

Voici les cinq circonstances où nous devons procéder à des euthanasies.

  1. L’euthanasie humanitaire

Parfois, un animal arrive au refuge en si mauvais état (très blessé, âgé et malade, etc.) que la solution la plus compassionnelle est de procéder à une euthanasie humanitaire.

Pour prendre cette décision, notre équipe santé se base sur le bien-être de l’animal, sur son niveau de confort et sur une évaluation de sa qualité de vie à la suite des soins qui pourraient être apportés. Si l’animal risque de ne pas être bien à long terme à la suite des soins, nous prenons la difficile décision qui s’impose.

  1. L’euthanasie comportementale

La SPCA de l’Outaouais n’est pas équipée pour encadrer à long terme des animaux ayant des problèmes d’agressivité. Pour cette raison, nous tentons de suggérer des alternatives dans de tels cas afin qu’un véritable travail comportemental puisse être effectué, ce qui n’est pas possible dans l’environnement du refuge. Si nous ne sommes pas les mieux placés pour venir en aide à l’animal, nous tentons d’accompagner les citoyens selon leurs situations particulières.

Chaque chien qui arrive au refuge est évalué par notre équipe en comportement canin. Si nous jugeons qu’un chien présente un risque de danger, nous le faisons ensuite évaluer par certains partenaires mieux équipés pour ce type de cas. Ce n’est qu’en dernier recours, lorsque toutes les autres options sont épuisées, que nous procédons à une euthanasie comportementale.

Au niveau des chats, nous privilégions la méthode « Capture-Stérilisation-Relâche » pour les chats de colonies qui sont habituellement plus sauvages ou féroces. S’il arrive qu’un chat très agressif se retrouve au refuge, nous tenterons encore une fois d’évaluer les options pour qu’il puisse se retrouver dans un environnement qui lui convienne. L’euthanasie demeure une solution de dernier recours.

  1. L’euthanasie de contagion

Nous offrons à nos pensionnaires une qualité de vie qui leur permet d’être en bonne santé lors de leur séjour au refuge. Nous avons de nombreux protocoles en place pour réduire les probabilités que les animaux tombent malades, et minimiser les risques de contagion si cela arrive.

Si un animal arrive au refuge atteint d’une maladie grave et hautement contagieuse, et que cela peut poser un risque pour la santé des autres animaux et/ou des employé(e)s du refuge, alors seulement nous envisageons de pratiquer une euthanasie de contagion en fonction de notre évaluation des risques.

  1. L’euthanasie de coût

En tant qu’organisme de bienfaisance, nous avons évidemment des ressources restreintes. Si un animal nécessite des soins trop onéreux, nous tenterons de faire appel à un partenaire pouvant possiblement le prendre en charge. Si un tel transfert est impossible, nous envisagerons la solution de l’euthanasie.

  1. L’euthanasie de surpopulation

C’est LE type d’euthanasie que nous tentons à tout prix d’éviter. Beaucoup moins fréquentes que par le passé, ces euthanasies surviennent en période de surpopulation, lorsque nous ne sommes plus en mesure d’accueillir autant d’animaux présentant des problèmes médicaux ou comportementaux qui nécessitent beaucoup d’attention, de temps et de ressources.

Nos limitations d’espace et de ressources nous contraignent dans le volume d’animaux que nous pouvons accueillir au refuge. Notre programme de familles d’accueil, qui hébergent des animaux chez eux, est un élément clé pour nous permettre d’aider plus d’animaux!

Si nous avons épuisé toutes nos options et que nous sommes à bout de ressources, nous sommes alors forcés de procéder à cette pratique difficile.

Pour prévenir ce type de situation, nous avons mis en place des procédures de prise de rendez-vous pour les entrées d’animaux. Lorsque ces procédures sont respectées, nous pouvons calculer les entrées afin de toujours avoir une cage libre pour l’animal qui nous est confié!

Au sujet des refuges sans euthanasie

Certains refuges se déclarent « sans euthanasie non essentielle », ce qui rejoint essentiellement la philosophie de la SPCA de l’Outaouais. S’il arrive que nous réalisions des euthanasies « non essentielles », c’est pour des raisons hors de notre contrôle, comme un afflux de chats non planifié.

En effet, nos contrats avec certaines municipalités en Outaouais nous contraignent parfois à accueillir très rapidement un grand nombre d’animaux pour des raisons de législation et de bien-être animal. Certains de ces poilus peuvent être en très mauvais état, ce qui peut se solder en euthanasies humanitaires.

La meilleure manière de nous aider, c’est de respecter nos procédures pour nous permettre de bien gérer l’afflux d’animaux arrivant au refuge!

Comment procédons-nous aux euthanasies?

Nous utilisons la méthode par injection, qui est indolore pour l’animal. Le tout est rapide et sans douleur, fait avec compassion par notre équipe dévouée au bien-être animal.

Nous espérons que cela vous aide à comprendre notre réalité et la manière dont nous prenons des décisions en matière de bien-être animal! Toute l’équipe du refuge est guidée par l’importance de la mission du refuge et tient à sauver le plus d’animaux possible.

Aidez-nous à sauver plus d’animaux

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